Église Saint Georges de Sélestat Venez la découvrir

Église Saint Georges de Sélestat

Nom: Église Saint Georges de Sélestat
Construction: Début 1452

Histoire:

L’édifice paroissial est cité pour la première fois au viiie siècle. Il s’agit alors d’une chapelle baptismale, située dans l’enceinte du palais impérial édifié par Charlemagne, et que l’empereur aurait visité lors du Noël de l’an 775. L’église repose sur les vestiges d’une vaste rotonde, partiellement dégagée lors de fouilles effectuées dans la crypte en 1876 et 1902. L’essentiel de la basilique, de style gothique flamboyant, est édifié par les commerçants de Sélestat, à quelques mètres de l’église romane. Les travaux de construction de la nouvelle église – construite selon un plan en croix latine et possédant trois nefs et deux transepts opposés -, débutent à partir des années 1220 et se poursuivent de manière ininterrompue jusqu’au début du xve siècle, mais on note cependant des ajouts ultérieurs. Les bas-côtés de la nef sont construits lors de la première campagne et comportent à l’extérieur un portail en plein-cintre à colonnettes. Un autre portail de cette campagne est remployé dans le mur Nord du massif antérieur. Le premier chœur avec deux absidioles et le transept sont élevés vers 1230. Les absidioles présentent dans leurs élévations intérieures un parti champenois comprenant une coursière au-dessus des arcades du premier niveau traversant des contreforts intérieurs. La nef est élevée à partir de 1235, présentant des élévations et des voûtes sexpartites de style bourguignon.


L’église Saint-Georges vers 1900.
Le massif occidental – comportant cinq travées – est élevé au début du xive siècle. De même, la tour occidentale, elle-même coiffée d’un octogone à pinacles, est datée du xive siècle, bien que les travaux soient interrompus au cours de ce siècle. Dans l’axe de la tour se trouve un portail médian. La construction du vaste chœur à trois travées démarre à la fin du xive siècle. Il prend alors la place d’une abside dont seules deux absidioles sont conservées. Trois architectes participent à ces travaux. Le premier est Jean Obrecht, bourgmestre en 1401 et le deuxième est Matthis, entre 1400 et 1410. Mais le plus célèbre est le troisième, Erhart Kindelin, qui a sans doute réalisé les trois baies du chevet entre 1415 et 1422. La construction du clocher se poursuit au cours du xve siècle et un jubé est élevé en 1489 et 1490 par Conrad Sifer, mais il est détruit lors de la Révolution de 1789. Une porte est percée au xve siècle sur le mur Nord du transept. Le tympan en arc brisé figure un décor sculpté de baguettes à l’extérieur. Un relief sculpté au revers représente le voile en relief de sainte Véronique, avec des clous sculptés et la Sainte Face. Ce relief, classé monument historique depuis le 16 mars 1848 au titre d’immeuble, pourrait également être l’œuvre de Conrad Sifer. Un escalier montant au comble de la nef porte la date de 1615, le nom de Stéphane Exstel et sa marque de tâcheron. De nombreuses marques de tâcheron sont également relevées sur tout l’édifice.

Sous la direction d’Antoine Ringeisen (1811-1889), architecte de l’arrondissement de Sélestat de 1840 à 1888, d’importants travaux de restauration sont entrepris de 1847 à 1865 avec le réaménagement du chœur et de la tour de croisée, ainsi que de 1922 à 1924. La présence d’épitaphes d’humanistes sélestadiens est alors découverte dans le narthex, comme Beatus Rhenanus – orphelin de mère très tôt, il sera d’ailleurs élevé par le prêtre Reinhart Kegler, chapelain à l’autel Sainte-Catherine de l’église Saint-Georges, oncle de qui il héritera toute sa fortune-, Jacques Wimpfeling ou encore Crato Hofmann. L’église est classée monument historique par arrêté du 16 mars 1848. L’ensemble s’élève à environ 65 m.

Église Saint Georges de Sélestat

Nom:Église Saint Georges de Sélestat
Construction: Début 1452

Histoire:

L’édifice paroissial est cité pour la première fois au viiie siècle. Il s’agit alors d’une chapelle baptismale, située dans l’enceinte du palais impérial édifié par Charlemagne, et que l’empereur aurait visité lors du Noël de l’an 775. L’église repose sur les vestiges d’une vaste rotonde, partiellement dégagée lors de fouilles effectuées dans la crypte en 1876 et 1902. L’essentiel de la basilique, de style gothique flamboyant, est édifié par les commerçants de Sélestat, à quelques mètres de l’église romane. Les travaux de construction de la nouvelle église – construite selon un plan en croix latine et possédant trois nefs et deux transepts opposés -, débutent à partir des années 1220 et se poursuivent de manière ininterrompue jusqu’au début du xve siècle, mais on note cependant des ajouts ultérieurs. Les bas-côtés de la nef sont construits lors de la première campagne et comportent à l’extérieur un portail en plein-cintre à colonnettes. Un autre portail de cette campagne est remployé dans le mur Nord du massif antérieur. Le premier chœur avec deux absidioles et le transept sont élevés vers 1230. Les absidioles présentent dans leurs élévations intérieures un parti champenois comprenant une coursière au-dessus des arcades du premier niveau traversant des contreforts intérieurs. La nef est élevée à partir de 1235, présentant des élévations et des voûtes sexpartites de style bourguignon.


L’église Saint-Georges vers 1900.
Le massif occidental – comportant cinq travées – est élevé au début du xive siècle. De même, la tour occidentale, elle-même coiffée d’un octogone à pinacles, est datée du xive siècle, bien que les travaux soient interrompus au cours de ce siècle. Dans l’axe de la tour se trouve un portail médian. La construction du vaste chœur à trois travées démarre à la fin du xive siècle. Il prend alors la place d’une abside dont seules deux absidioles sont conservées. Trois architectes participent à ces travaux. Le premier est Jean Obrecht, bourgmestre en 1401 et le deuxième est Matthis, entre 1400 et 1410. Mais le plus célèbre est le troisième, Erhart Kindelin, qui a sans doute réalisé les trois baies du chevet entre 1415 et 1422. La construction du clocher se poursuit au cours du xve siècle et un jubé est élevé en 1489 et 1490 par Conrad Sifer, mais il est détruit lors de la Révolution de 1789. Une porte est percée au xve siècle sur le mur Nord du transept. Le tympan en arc brisé figure un décor sculpté de baguettes à l’extérieur. Un relief sculpté au revers représente le voile en relief de sainte Véronique, avec des clous sculptés et la Sainte Face. Ce relief, classé monument historique depuis le 16 mars 1848 au titre d’immeuble, pourrait également être l’œuvre de Conrad Sifer. Un escalier montant au comble de la nef porte la date de 1615, le nom de Stéphane Exstel et sa marque de tâcheron. De nombreuses marques de tâcheron sont également relevées sur tout l’édifice.

Sous la direction d’Antoine Ringeisen (1811-1889), architecte de l’arrondissement de Sélestat de 1840 à 1888, d’importants travaux de restauration sont entrepris de 1847 à 1865 avec le réaménagement du chœur et de la tour de croisée, ainsi que de 1922 à 1924. La présence d’épitaphes d’humanistes sélestadiens est alors découverte dans le narthex, comme Beatus Rhenanus – orphelin de mère très tôt, il sera d’ailleurs élevé par le prêtre Reinhart Kegler, chapelain à l’autel Sainte-Catherine de l’église Saint-Georges, oncle de qui il héritera toute sa fortune-, Jacques Wimpfeling ou encore Crato Hofmann. L’église est classée monument historique par arrêté du 16 mars 1848. L’ensemble s’élève à environ 65 m.